Le chemin est plus important que la destination
- Oct 05, 2017
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Je suis actuellement en train de lire le livre « Principles » de Ray Dalio.
L’auteur est l’un des meilleurs investisseurs américains et il est également connu pour ses actions philanthropiques.
Il partage dans ce livre ses principes qui lui ont permis de réussir dans la vie comme dans le travail.
En effet, Ray a pris l’habitude de construire et de noter les principes qui lui permettaient de faire face à une situation.
Ainsi, il était plus à même de réagir au mieux à la même situation une fois qu’elle se représentait.
L’un de ces principes est sur le bonheur.
Je l’ai trouvé très pertinent et c’est pourquoi je le partage avec toi aujourd’hui.
Le bonheur est souvent associé à des buts, des objectifs.
Quand j’aurai ce salaire, je serai heureux.
Quand j’aurai ce poste, je serai heureux.
Quand je serai en couple, je serai heureux.
Quand j’aurai un enfant, je serai heureux.
Quand je serai en vacances, je serai heureux.
Je peux continuer la liste encore longtemps. On a tous des objectifs, des aspirations.
On ne les formule peut-être pas de cette façon, mais dans notre tête, il s’agit bien d’un pallier à atteindre pour atteindre le « bonheur ».
Quelque part, on s’empêche d’être heureux tant que l’on n’a pas atteint cet objectif.
Mais pour Ray Dalio, on fait fausse route en adoptant ce genre de façon de penser.
Pour lui, il s’est aperçu que le bonheur était ce sentiment d’évoluer.
Le plus important n’est pas d’atteindre un objectif, le plus important est d’avoir grandi pour atteindre cet objectif.
Je vais prendre un exemple dans le sport.
Imaginons que tu souhaites courir un 10 km en 45 minutes.
Aujourd’hui, tu le fais en 1 heure.
Le jour où tu réussiras à atteindre cet objectif, à passer d’1 heure à 45 minutes, tu seras heureux. Mais tu ne le seras pas très longtemps.
Tu n’est pas heureux parce que tu as atteint cet objectif. Mais en réalité, tu es heureux parce que tu as su progresser tout au long du chemin vers cet objectif.
Une fois l’objectif atteint, tu essaieras de t’en fixer un nouveau. Tu essaieras de trouver un moyen pour toi de grandir, de progresser, d’évoluer à nouveau.
J’ai trouvé ce principe très vrai.
Il montre encore une fois, que le bonheur n’est pas quelque chose à « rechercher ». Mais qu’il se vit plutôt tous les jours, à travers notre cheminent et notre évolution personnelle.
Tu peux vérifier, quelque soit le domaine de ta vie, le bonheur viendra du fait qu’il y ait une évolution.
Alors pourquoi s’empêcher d’être heureux parce qu’on n’a pas tel salaire, telle relation ou telle situation ?
Faisons des efforts pour avancer et progresser à notre rythme vers nos objectifs et nos aspirations. Tout en prenant plaisir à cheminer vers ces objectifs.
Ainsi, on appréciera autant le chemin que la destination.
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Les habitudes MINIMALISTES pour ATTEINDRE SES OBJECTIFS
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Totalement vrai la dessus et souvent on s’en rends comptes qu’après le chemin parcouru . Personnellement cela fait quelques années que pour moi le chemin est plus important que la finalité telle quelle soit et c’est pour cela que je fait régulièrement des remises en questions pour voir si je suis sur le bon chemin et ou je veux aller . Parfois la finalité n’est pas ce que l’on souhaitait mais le chemin est beaucoup plus enrichissant . C’est aussi important d’apprécié ces moments sur vif .
Merci pour ton commentaire Billy ! C’est vrai que souvent, c’est lorsqu’on est arrivé là où on voulait arriver qu’on se rend compte qu’il fallait profiter davantage du parcours…
Sur ce point il n’a pas inventé grand chose. Rousseau disait déjà la même chose dans Emile ou de l’Éducation.
Et ca ne m’étonnerait pas que d’autres grands philosophe aient développé cette idée avant lui.
cf :
»
Les hommes disent que la vie est courte, & je vois qu’ils s’efforcent de la rendre telle. Ne sachant pas l’employer, ils se plaignent de la rapidité du temps, & je vois qu’il coule trop lentement à leur gré. Toujours pleins de l’objet auquel ils tendent, ils voient à regret l’intervalle qui les en sépare : l’un voudroit être à demain, l’autre au mois prochain, l’autre à dix ans de là ; nul ne veut vivre aujourd’hui ; nul n’est content de l’heure présente, tous la trouvent trop lente à passer. Quand ils se plaignent que le temps coule trop vite, ils mentent ; ils payeroient volontiers le pouvoir de l’accélérer ; ils emploieroient volontiers leur fortune à consumer leur vie entière ; & il n’y en a peut-être pas un qui n’eût réduit ses ans à très peu d’heures s’il eût été le maître d’en ôter au gré de son ennui celles qui lui étoient à charge, & au gré de son impatience celles qui le séparoient du moment désiré. Tel passe la moitié de sa vie à se rendre de Paris à Versailles, de Versailles à Paris, de la ville à la campagne, de la campagne à la ville, & d’un quartier à l’autre, qui seroit fort embarrassé de ses heures s’il n’avoit le secret de les perdre ainsi, & qui s’éloigne exprès de ses affaires pour s’occuper à les aller chercher : il croit gagner le temps qu’il y met de plus, & dont autrement il ne sauroit que faire ; ou bien, au contraire, il court pour courir, & vient en poste sans autre objet que de retourner de même. Mortels, ne cesserez-vous jamais de calomnier la nature ? Pourquoi vous plaindre que la vie est courte puisqu’elle ne l’est pas encore assez à votre gré ? S’il est un seul d’entre vous qui sache mettre assez de tempérance à ses désirs pour ne jamais souhaiter que le temps s’écoule, celui-là ne l’estimera point trop courte ; vivre & jouir seront pour lui la même chose ; &, dût-il mourir jeune, il ne mourra que rassasié de jours.
»
source : https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89mile,_ou_De_l%E2%80%99%C3%A9ducation/%C3%89dition_1782/Livre_V#306
Je te remercie de mentionner Rousseau. Et tu as raison de dire que beaucoup de concepts développés par certaines personnes du développement personnel ont déjà été traités par d’autres philosophes, je suis plutôt d’accord avec toi. Parfois, cela fait du bien de réentendre certaines vérités parfois un peu oubliées…
L’éternel quête de bonheur ! C’est comme le voyage : souvent, ce qui est le plus trépidant c’est le fait même de voyager et non pas la destination !
Quoiqu’il en soit, nous ne serons jamais 100% satisfait, on en voudra toujours plus… Mais tant mieux, ça nous pousse à toujours donner le meilleur de nous-même 🙂